Notre corps se régule suivant un rythme journalier appelé Le Rythme Circadien (circa=autour et diem=d’un jour). Il vient réguler le fonctionnement des horloges internes de notre corps (température, digestion etc..) et celui de notre sommeil. Tout être vivant synchronisant ses états de veille/sommeil sur l’alternance lumière/obscurité est par définition inscrit sur un rythme circadien. Cependant, cette alternance seule ne régule pas entièrement notre rythme. L’ensemble de nos actions sociales et physiques viennent fortement l’influencer et le réguler. On constate que le changement de luminosité des saisons, les heures de sport et de repas, les écrans, le chocolat du soir et la multitude d’événements rythmant nos journées ont un impact significatif sur notre sommeil.
Décalage du rythme naturel
Plusieurs expériences ont démontré que notre organisme n’est en réalité pas synchronisé sur 24h, mais sur 25h. Jean-Pierre Mairetet, spéléologue, s’est isolé dans un gouffre sans repères temporels, sans lumière naturelle. Durant l’expérience son rythme s’est décalé d’1h par jour. Après 174 jours sous terre, le spéléologue pensait n’y avoir passé que 86 jours.
Qu’est-ce que la pression de sommeil (ou dette homéostatique) ?
En parallèle, le rythme circadien vient s’accorder avec ce que l’on appelle la pression de sommeil. Ces deux systèmes biologiques régulant notre somnolence quotidienne sont indépendants, mais s’équilibrent l’un et l’autre. La pression de sommeil se définit par l’accumulation d’adénosine qui est sécrétée tout au long de la journée par notre organisme et qui vient provoquer la somnolence lorsqu’elle est trop importante. Durant notre sommeil, l’adénosine est éliminée par notre organisme et est de nouveau sécrétée au réveil pour un nouveau cycle. Quelqu’un qui se réveillera tard dans la matinée commencera donc plus tardivement à sécréter l’adénosine, ce qui décalera sa pression de sommeil et donc s'endormira plus tard.