Le traitement positionnel du SAS
L’objectif de la thérapie positionnelle est de rendre la position dorsale inconfortable pour imposer au patient une position d’endormissement latérale. La position dorsale entraine des événements respiratoires favorables aux apnées du sommeil. La langue et les tissus mous ont tendance à basculer naturellement dans les voies pharyngées et obstruent le passage de l’air.
Afin d’empêcher ce type d’événement, plusieurs techniques ont été développées. Si le patient à l’habitude de dormir en position dorsale, il faut organiser un travail sur la façon de déconstruire les habitudes d’endormissement afin d’adopter une position latérale.
La solution est de rendre la position dorsale inconfortable voire impossible afin d’empêcher le patient de dormir dans cette position. Certains de ces dispositifs sont fabriqués de manière artisanale (technique de la balle de tennis) ou commerciale sous forme d’un gilet ou «harnais» comportant une pièce en plastique rigide appuyant sur les omoplates.
Coussin dorsal
Balle dorsale
L’encombrement de ces dispositifs limite souvent leur utilisation et rend réfractaires les patients. Une autre possibilité existe, moins radicale mais pratiquement aussi efficace : la ceinture positionnelle vibrante. Afin de contourner le problème d’encombrement, une ceinture ajustée autour du cou ou de la cage thoracique détecte la position du patient et le prévient par une vibration croissante lorsque la position dorsale est détectée et l’incite à changer de position.
Ceinture positionnelle vibrante
L’efficacité du traitement a été étudiée sur des patients souffrant du SAOS léger à modéré. L’étude a comparé les résultats des traitements PCC, très efficaces, avec ceux d’un traitement positionnel (TP), sur les mêmes patients. Sur une durée de deux semaines, chez treize patients atteints d’un SAOS positionnel modéré (IAH : 17/h). La réduction de l’IAH par PPC est de 3/h, alors que la réduction de l’IAH par TP est de 9 /h. Les résultats d’amélioration de la saturation minimale en oxygène sous TP se sont révélés inférieurs au traitement PPC. Les deux traitements sont toutefois comparables en ce qui concerne l’architecture du sommeil, le score d’Epworth et la qualité de vie.
Ces études montrent qu’il y a bien une réduction significative de l’IAH lors d’une thérapie positionnelle, mais les résultats des traitements par PPC demeurent largement plus efficaces. Le traitement PPC doit par conséquent rester le traitement de référence.