Le temps consacré au sommeil mais aussi la qualité de celui-ci, ont une influence directe sur notre santé et notre quotidien, que ce soit physique ou psychique. Pourtant, le sommeil est trop souvent négligé.
Les médecins s’intéressent depuis toujours à la médecine du sommeil, avec les premiers écrits datant de 1600. Mais, c’est seulement depuis les années 1950 que la médecine du sommeil a pu réellement progresser avec l’arrivée progressive de l’électronique et de l’informatique. Les techniques d’analyse se sont perfectionnées et ont permis de diagnostiquer de nombreux troubles du sommeil (les apnées du sommeil, les syndromes des jambes sans repos et les mouvements périodiques des membres ou encore la narcolepsie, etc…).
La médecine n’est, à l’heure actuelle, pas capable d’explorer la complexité de notre cerveau et ne nous permet pas de préciser la fonction précise du sommeil. Les outils et les sciences médicales sont capables aujourd’hui d’observer et de corriger certaines anomalies ou troubles du sommeil, mais non de déterminer précisément les actions du cerveau. Cela laisse encore beaucoup d’opportunités à de nombreux chercheurs.
Une privation de sommeil a des effets catastrophiques sur l’organisme. Même en faible dette de sommeil cela a un impact sur notre physique et notre moral. On trouve des difficultés à se concentrer, à mémoriser. Dans certains cas extrêmes, cela peut même conduire à la mort.
Le système végétatif : Durant notre sommeil c’est l’ensemble de notre système végétatif qui ralentit. Notre rythme cardiaque ralentit de 20% par rapport à un rythme au repos en journée. Notre température corporelle diminue de presque 1°C pour arriver à 36°C au milieu de la nuit et remonte progressivement plus tard.
La croissance, les infections, l’appétit : différentes hormones sont sécrétées durant notre sommeil et permettent l’équilibre de notre organisme durant la journée. On retrouve :
L’hormone de croissance chez l’enfant (somatotropine GH), qui devient par la suite chez l’adulte l’hormone de régénération des tissus, est sécrétée durant la nuit en sommeil profond. En cas de perturbation du sommeil, notamment chez les sportifs, des difficultés musculaires sont rencontrées (voir l’article « Le sport et le sommeil »).
C'est également durant le sommeil profond qu'est sécrétée la prolactine, une hormone stimulant le système immunitaire et limitant les infections.
Les hormones régulant l’appétit sont également sécrétées durant le sommeil, si celui-ci n’est pas perturbé. On retrouve la ghreline qui stimule l’appétit et à l’inverse, la leptine qui donne l’impression de satiété après un repas et nous empêche de grignoter toute la journée. Lorsque notre sommeil est de mauvaise qualité, la leptine sécrétée essentiellement durant le sommeil n’est pas en quantité suffisante dans l’organisme. On se met à manger plus et à grignoter ce qui engendre une prise de poids.
La mémoire : Durant notre sommeil, notre cerveau se déconnecte de la réalité pour plonger dans les rêves et l’inconscient. Le cerveau s’organise, classe et range tout ce qu’il a enregistré durant la journée. Certaines choses sont supprimées, d’autres mieux organisées. C’est autour de la mémorisation et de l’apprentissage que le sommeil questionne le plus et nous montre à quel point ce dernier est important. On remarque que la mémoire déclarative (les conversations, les poésies etc..) sont triées et retenues durant la phase de sommeil profond. La mémorisation des tâches manuelles, des informations visuelles et procédurières se consolident en sommeil paradoxal.