Que ce soit les écrans de télévision, de téléphones portables ou de tablettes, dans sa grande majorité, la population passe de plus en plus de temps devant les écrans. Comme tout abus, il y a des conséquences. Ce phénomène est observé à tous les âges et soulève de nombreux questionnements sur la santé, notamment celle des enfants et des adolescents dans leur construction. De plus en plus d’enfants en bas âge sont exposés aux écrans de tablettes et un grand nombre d’entre-elles sont même conçues pour leur amusement. Malheureusement, les conséquences en sont dramatiques et procurent des addictions fortes, des troubles du comportement et des apprentissages. Parmi ces troubles, l’une des conséquences directes de l’utilisation quotidienne des écrans est la perturbation du sommeil.
Notre horloge interne est naturellement rythmée par l’alternance lumière/obscurité. Le soir avec la diminution ou l’absence de lumière, l’hormone amenant l’endormissement, la mélatonine, est sécrétée. Par conséquence, elle vient rythmer plusieurs paramètres physiologiques, tels que le sommeil, la température du corps ou encore les sécrétions hormonales comme le cortisol (hormone du stress et de l’éveil).
En conséquence, l’exposition à la lumière bleue des écrans, très proche de la lumière naturelle, active des photorécepteurs situés dans la rétine, ce qui empêche la synthèse de la mélatonine. L’horloge biologique perd ses repères par l’absence d’obscurité et n’arrive plus à construire correctement l’organisation de l’endormissement. Cela déstructure le sommeil et engendre de la somnolence au quotidien, des insomnies le soir et moins de sommeil profond durant la nuit par manque de mélatonine.