L’alcool, les drogues, les médicaments : tous ces perturbateurs de neurotransmetteurs ont une influence à court et long termes sur notre sommeil.
Nous remarquons tous que boire un peu d’alcool aide à tomber dans les bras de Morphée plus vite que d’ordinaire. Cependant, la nuit qui en découle voire même la nuit suivante, votre sommeil est agité. Vous avez généralement la sensation d’avoir fait beaucoup de rêves, de cauchemars. Que l’on s’en rende compte ou non, notre nuit est parsemée de réveils nocturnes. Vos tissus musculaires sont plus relâchés que d’ordinaire, ce qui entraine généralement des ronflements. Votre sommeil est déstructuré, et non dans le bon sens.
Explications :
Lors d’un sommeil normal, 4 stades de sommeils se succèdent tout au long d’une nuit. Pour visualiser l’architecture de notre sommeil, il existe des outils tel que l’hypnogramme ci-dessus. Il nous faut environ 15 à 30 min pour s’endormir. Ensuite, nous rentrons dans un sommeil léger durant le stade 1 et le stade 2, puis en sommeil profond en stade 3. Le sommeil profond est en majorité présent dans la première moitié de nuit. Le sommeil paradoxal, lui, devient plus présent en deuxième partie de nuit. Quelques éveils peuvent survenir durant la nuit de façon tout à fait normale. Chaque stade a son importance dans le repos de notre cerveau, dans ses facultés de mémorisation et ses capacités au quotidien.
Sous l’emprise d’alcool, on remarque que le temps d’endormissement est plus court, ce qui peut motiver certaines personnes ayant des insomnies à prendre régulièrement de l’alcool pour s’endormir. Cela entraine une déstructuration du sommeil : la première partie de la nuit se construit majoritairement de sommeil profond (stade 3) et le sommeil léger (stades 1 & 2) est moins apparent. Durant la seconde moitié de la nuit, l’organisme élimine l’alcool et organise des rebonds d’éveil et de sommeil paradoxal. Sous l’effet de l’alcool, votre sommeil est donc entrecoupé d’éveils. Ces éveils vous sortent de votre rêve et vous donne le sentiment de rêver plus.
L’alcool chez le sujet sain :
Chez les personnes souffrant d’alcoolisme, la structure du sommeil change complètement. Le temps d’endormissement se rallonge, une insomnie s’installe. A cela s’ajoute une diminution du temps total de sommeil. Le sommeil paradoxal est nettement réduit et est remplacé par le sommeil profond. Par cette privation de sommeil et de certains stades, de lourdes séquelles s’en font ressentir : diminution de la vigilance, des capacités physiques, cognitives et de la mémorisation au quotidien.
L’alcool chez le sujet alcoolodépendant :
Le sujet alcoolique, post-sevrage :