Le syndrome des jambes sans repos (SJSR ou Willis-Ekbom) et les mouvements périodiques des jambes (MPJS) sont deux pathologies fréquemment associées de par leurs mécanismes communs mais qu’il faut pourtant bien différencier.
Ces deux pathologies ont cependant une prise en charge et des traitements identiques.
Egalement appelé syndrome d’impatiences musculaires (SIME), il se manifeste généralement le soir par des sensations désagréables voire douloureuses dans les jambes, provoquant le besoin impérieux de les mettre en mouvement afin de soulager la gêne. La prévalence du SJSR se situe entre 7 % et 11 % de la population. Il toucherait majoritairement les femmes enceintes et les personnes âgées. Le SJSR est associé à 80% au MPJS, ce qui engendre une prise en charge commune.
Les symptômes sont :
Le syndrome des mouvements périodiques des jambes au cours du sommeil est un trouble du sommeil caractérisé par des mouvements inconscients, répétés et cycliques des membres au cours du sommeil. Ceci peut provoquer des micro-éveils durant la nuit, déstructurant le sommeil. On estime que ce syndrome toucherait 6% de la population avec une majorité de personnes âgées.
Les symptômes sont :
Lorsqu’un patient présente des plaintes se rapportant à une gêne ou des douleurs aux jambes le soir, il est fortement conseillé de poser un diagnostic pour un SJSR en prescrivant un bilan sanguin afin de contrôler une probable carence en fer. Par ailleurs, en raison du niveau d’association aux MPJS ( 80% ), si le patient présente des signes de somnolence pouvant être rapportés à un trouble du sommeil, une polysomnographie est vivement recommandée.
Le diagnostic d’un syndrome des mouvements périodiques de jambes (MPJS) repose sur un examen complet du sommeil (polysomnographie) avec un électromyogramme (EMG) jambier. Chez les patients touchés par le MPJS, on retrouve en moyenne plus de 15 mouvements périodiques / h. Quant aux résultats, si ceux-ci s’avèrent ne rien révéler, il faut être prudent et rester ouvert à d’autres enregistrements au vue de l’importante variabilité du syndrome d’une nuit à une autre.
De même, de multiples autres pathologies neurologiques, psychiatriques, de troubles du sommeil ou la prise de médicaments peuvent être associés et imposer leur recherche au moindre élément évocateur.
Les causes : pour les deux syndromes, les causes restes incertaines. Les résultats des études montrent qu’ils pourraient provenir d’une anomalie de la neurotransmission de la dopamine dans le système nerveux. On retrouve également chez les patients une carence en fer qui une fois rétablie, fait disparaitre les symptômes. La prise de certains traitements médicamenteux peut également déclencher les symptômes. On retrouve généralement une hérédité dans le suivi du syndrome.
Les causes communes aux SJSR et MJPS :