Un TME est un examen servant à mesurer la capacité d'un patient à se maintenir éveillé dans des conditions de laboratoire propices à l’endormissement. ll permet de mesurer le degré de somnolence dans la journée en fonction de la difficulté à se maintenir éveillé. Au total, 4 tests se suivront dans la journée : le premier test est réalisé entre 1h30 et 3 heures après le réveil, puis les tests suivants sont réalisés toutes les deux heures. Les horaires 10h, 12h, 14h et 16h sont recommandés.
Ce n’est pas un test destiné à diagnostiquer une maladie particulière. En France, le TME est un test médico-légal qui, s’il est favorable, autorise les conducteurs professionnels à exercer et les particuliers, qui suivent un traitement contre la somnolence, à reprendre la conduite (décret du 21/12/2005).
Le patient doit avoir eu des horaires de sommeil réguliers durant la semaine précédant le test. Un agenda du sommeil devra être rempli par le patient au cours de cette semaine. Une polysomnographie peut être effectuée la nuit précédant le TME, mais elle n’est pas obligatoire. Si le patient est enregistré la nuit précédente, le lendemain matin, le patient doit se réveiller spontanément, dans un lieu calme et ne doit pas avoir de stimulants autres que ses médicaments s’il en a, donc : pas d’alcool, pas de tabac, pas d’activités physiques.
Montage polysomnographique (voir le chapitre sur la polysomnographie) :
Le premier test doit s’effectuer 1h30 à 3h après le réveil. L’idéal est de débuter le premier test à 10h, le moment de la journée où le patient est le plus réveillé. Soit le patient a été enregistré sous PSG la nuit précédente et donc est déjà présent, soit le patient doit se présenter au centre d’examen dès 8h pour le préparer au premier test qui dure 40 min maximum. Chaque test est espacé de 2h.
Un repas léger est donné une heure avant le premier test et après le test de midi.
Le patient doit être assis confortablement dans un fauteuil, dos et tête appuyés sur des oreillers de sorte que la tête du sujet puisse être maintenue confortablement. Une lumière de faible intensité éclaire la pièce ; elle est placée derrière le sujet et hors de son champ de vision, de sorte que l'oeil du sujet ne reçoive que 0,10 à 0,13 lux. La chambre doit être au maximum isolée de la lumière du jour. Une minute avant le test, le patient a pour consigne : Restez éveillé, luttez contre le sommeil, gardez les yeux ouverts, regardez devant vous sans regarder la lumière.
Critères d’arrêt de chaque test :
- Le personnel suit le tracé dans une salle annexe et relève en direct les signes de somnolence et d’endormissement du patient.
- L’endormissement est avéré si l’une des conditions suivantes apparait :
Si le sujet ne s’endort pas, le test dure 40 min
- Entre les tests : le sujet ne doit pas dormir, il doit trouver des occupations : lecture, conversations, promenade, regarder des vidéos... !
Pour chaque test, la latence d’endormissement est calculée de la fin de la consigne au premier endormissement.
Pour un patient sain entre 20 et 40 ans, le temps normal de résistance à l’endormissement est supérieure à 19 min. Elle est supérieure à 33 min après 40 ans.
La latence moyenne est de 18 min avec une limite inférieure à 11 min.
On considère comme pathologique un endormissement inférieur à 11 min.
- Les limites du test TME : on ne mesure pas les difficultés au volant, en particulier les fautes d’inattention dues à la fatigue. Le sujet peut parfaitement fermer les yeux à plusieurs reprises sans s’endormir. Cela est considéré comme de l’éveil, alors que c’est extrêmement dangereux.
- Avantages de l’examen : il permet de différencier les patients atteints de narcolepsie de ceux atteints par une hypersomnie idiopathique à temps de sommeil long.
Dans l’hypersomnie idiopathique la personne est, de façon plus ou moins continue, en phase de somnolence excessive au cours de la journée sans que cela n’améliore ses performances. Elle semble être en dette perpétuelle de sommeil et il est rare qu’elle se sente complètement éveillée. Cette hypersomnolence diurne peut entraîner des conduites automatiques. Ce qui la distingue de la narcolepsie c’est qu’il n’y a :